Notre commune est restée bien longtemps à l’écart de tout rapprochement intercommunal. La Communauté de Communes a été créée par la loi du 6 février 1992. Par obligation légale, le 1er janvier 2013 Vialas a rejoint la Communauté de Communes des Hautes Cévennes. Cette adhésion n’avait fait l’objet d’aucun réel débat.
Avril 2014: changement complet de l’équipe municipale. Dès sa prise de fonction, notre équipe veille scrupuleusement à honorer un engagement de campagne explicite relatif à la collaboration avec la CCHC. En effet, même si nous avions clairement marqué une distance par rapport au choix fait par d’autres en 2013, nous prenions acte de celui-ci et nous déclarions prêts à collaborer activement à tous les niveaux de travail et de décision de notre Communauté de Communes.
Chose promise, chose faite. Durant près d’un an, notre équipe a été des plus actives dans les différentes commissions de la CCHC (culture, déchets, agriculture, filières bois, etc …) et toujours présente en nombre aux réunions du Conseil Communautaire. Elle a été porteuse de propositions constructives dans la plupart de ces structures.
Très rapidement, hélas, nous prenons la mesure de l’énorme contrainte du porte-à-faux territorial que représente pour notre commune lozérienne l’appartenance à une Communauté de Communes gardoise. Dédoublement des démarches, lenteur des prises de décision, pertes de temps, renvoi des responsabilités d’un département à l’autre. Tous ces obstacles – que nous appréhendions au départ – révèlent leur poids dans la pratique dès que nous souhaitons porter le moindre projet.
Nous sommes, par ailleurs, rattrapés par l’actualité de la politique. En effet, la Communauté de Communes devient le point de passage obligé de toute intervention financière au niveau départemental, aussi bien dans la compétence du Conseil Général que dans le cadre préfectoral. Avec cette évolution, le handicap structurel devient obstacle majeur.
Nous devons enfin faire le constat de l’absence de projet territorial structurant pour Vialas porté par notre Communauté de Communes. Il se fait clair dès lors que notre Communauté de Communes se trouve de fait écartelée entre divers pôles d’attraction (Villefort, Mont Lozère, Ardèche, La Grand Combe et Alès) auxquels les différentes communes membres, en fonction de leur localisation géographique et de leurs spécificités, tendent à se raccrocher.
Le 30 janvier 2015, notre Conseil Municipal décide dès lors d’initier une démarche pour étudier les solutions alternatives à notre situation actuelle. Nous travaillons intensément sur ce dossier et, vu la longueur inhérente à la procédure, avons programmé une prise de décision sur le sujet avant la fin mars 2015, après la mise en œuvre d’une information et d’une implication de la population de Vialas sur ce choix. Des moyens significatifs sont mis en œuvre pour ce faire : réunion publique le 6 mars, registre en mairie, ainsi que le présent blog.
tout d’abord ,je me pose des questions sur la forme;pourquoi ouvrir une discussion et une reunion plus ou moins sous influence d’une candidate, et ce 3 semaines avant les élections départementales?; ?
je crains une manipulation politique sous la forme d’une discussion démocratique et ouverte …auprés d’une population où l »unanimite en l ‘égard de cette dernière n’existe pas peut être pas sur la commune!
sur le fond ensuite ;quelle pagaille si on doit changer d ‘avis tous les 2 ans!
enfin soyons logique ,tout le chalandage et économie va vers le sud et non vers le nord et le pt de mvrt
enfin que va devenir le département et les communautés lozériennes tres élargies avec fusion ultérieure de celle du pont de mvrt avec d’autres dont le calbertois?n’ avoir qu’une vue départementale étroite me parait dépassé ;allons dans le sens de la réforme que nous freinons sans cesse et surtout les politiques qui veulent garder leur pré carré;
.
Il me parait urgent de ne pas prendre de décisions et de ne pas rentrer dans un jeu politique surtout avant les prochaines élections départementales.
FMAUREL
Bonjour François.
Je pense que cette intervention mérite des réponses les plus claires possibles, comme d’ailleurs toutes les réponses que nous formulons. En préambule, il n’y a bien entendu aucune corrélation entre les élections départementales et la décision que doit prendre la commune de Vialas sur le choix de la Communauté de Communes à laquelle elle doit adhérer.
1. Sur la forme : si tu as bien lu toutes les informations que nous avons mises en ligne, tu as pu constater que nous avons rencontré Monsieur le Préfet de Lozère le 31 janvier.
C’est sur ses conseils que nous avons bâti le calendrier qui nous guide dans nos démarches sur ce dossier. En effet les décisions qui doivent être prises par la CCHC et les communes qui en font partie, relativement à la sortie de Vialas, peuvent prendre près de 4 mois après que le Conseil Municipal de Vialas ait statué. Il faudra ensuite régler tous les dossiers concernant notre « transfert », transfert que nous souhaitons voir effectif au 1er janvier 2016.
Toutes ces informations pour te signifier très clairement qu’il n’y a aucune interférence entre ce calendrier et les élections départementales. En outre, la réunion publique est prévue le 6 mars car, à partir du 9, la campagne électorale officielle débute et que nous ne pourrions pas en organiser une avant la fin du mois de mars, c’est à dire en prenant le risque de retarder ce projet. Quant à l’influence de qui que ce soit sur les décisions que nous prenons au sein de la commune je te laisse la responsabilité de tes supputations.
Pour la démarche démocratique, le fait que tu puisses ainsi t’exprimer sur un blog mis en place par nos soins montre à suffisance que nous ‘jouons le jeu’ à 100 % et que nous attendons, sans crainte, les réactions de toutes celles et ceux qui souhaiteront s’exprimer et nous en tiendrons compte. En sachant pertinemment que l’unanimité sur ce type de décision ne peut être attendue.
2. Sur le fond. Cette situation d’instabilité n’est pas de notre fait et nous avons hérité d’un contexte qui rend, aujourd’hui, la gestion de notre Commune plus que délicate. Je ne partage pas ton analyse sur le développement économique de notre territoire. Nous avons des atouts que nous devons exploiter et nous devons avoir une attitude qui ne correspond pas à ta vision, qui me semble passéiste, de notre beau pays. Oui, il y a des pistes de développement économique à suivre tout autour de Vialas (Mont-Lozère, Mas de la Barque…) sans se faire happer par l’Agglo d’Alès.
3. Concernant la réforme territoriale, il semble que tu mélanges un peu tout. Certes, il va y avoir des fusions de communes mais, entre le Pont-de-Montvert et le Calbertois, il y a tout de même quelques kilomètres et quelques cours d’eau à traverser. La situation que tu évoques est en fait relative à un PETR, c’est à dire l’association à plus large échelle de Communautés de Communes qui travailleraient sur les mêmes projets.
4. Quant aux prés carrés à préserver, je ne me sens pas concerné.
5. Et, enfin, il est urgent de sortir d’une situation qui pénalise notre commune.
Je reste à ta disposition pour aller plus avant dans notre réflexion et te rappelle que vendredi à 18h00, tu pourras venir exprimer tes doutes dans une démarche démocratique initiée par le Conseil Municipal de Vialas.
Cordialement.
Michel REYDON, maire de Vialas.
Je ne sais pas ce qu’est un PETR . Pardon…
Voici, Françoise, ce que dit du PETR, la Direction de l’Information Légale et Administrative. « Les pôles d’équilibre territoriaux et ruraux (PETR) , créés par loi du 27 janvier 2014, ont vocation à être un outil de coopération entre EPCI sur les territoires situés hors métropoles, ruraux ou non. Ils sont en quelque sorte le pendant des pôles métropolitains ». Pour en savoir plus, je vous suggère la lecture de cette page du site de la DILA.
Merci, Michel! Je sais aussi à présent qu’un EPCI sert un Établissement Public de Coopération Intercommunal.
À suivre d’autres questions et commentaires.
Cher Michel, j’essaie de comprendre.
1. En quoi la position de François est-elle « passéiste » ? Est-ce que nous n’allons à Genolhac pour consulter le médecin, commander nos médicaments, prendre le train ? Ce n’est pas du passé cela, c’est du présent.
2. Quelles sont les « pistes de développement » dont tu parles ? En quoi seront-elles favorisées par le changement de communauté de communes ?
3. Qu’est-ce que ça veut dire exactement se faire « happer par l’agglo d’Alés » ? En quoi serait- il préférable de se faire happer par Le Pont de Montvert ou par Florac ? Merci pour tous les éclaircissements qui me paraissent bien nécessaires . Christian Morisset
Bonjour Christian,
Je reprends tes questions …
1. En quoi la position de François est-elle « passéiste » ? Est-ce que nous n’allons à Genolhac pour consulter le médecin, commander nos médicaments, prendre le train ? Ce n’est pas du passé cela, c’est du présent.
Sans doute ai-je employé un terme un peu vague, Christian. Je parlerai donc plutôt d’une vision dépassée. Celle dans laquelle notre commune a son avenir derrière elle. Où cette belle région s’étiole année après année, la population décroissant tandis que croît l’âge moyen de ses habitants. S’endort à chaque automne pour ne s’ébrouer qu’au retour des premiers estivants. Où les rares personnes disposant d’un emploi sont obligées d’aller bien loin chercher leur salaire. Ce n’est pas notre vision de Vialas. Nous croyons aux atouts de notre région, nous la voulons dynamique, associée aux communes voisines partageant les mêmes conditions de vie et les mêmes projets et non à la traîne des agglomérations de la plaine. Bien sûr nous continuerons à avoir besoin de services ou commerces qui seraient disponibles alentour et pas chez nous. Il ne s’agit pas de vivre enfermés mais de développer en premier lieu nos potentialités.
Je parle donc de vision dépassée à propos des explications de François Maurel car cette vision relève du ‘modernisme’ des années 80-90, celui qui tournait le dos à la ruralité, qui cédait à la fascination de la ville. Il est plus que temps pour Vialas de passer à autre chose …
2. Quelles sont les « pistes de développement » dont tu parles ? En quoi seront-elles favorisées par le changement de communauté de communes ?
Nos projets, nous les présentons régulièrement aux citoyens, que ce soit sur le site web, via la newsletter ou en assemblées comme les vœux du Conseil Municipal ou les réunions du Conseil Municipal qui, rappelons le, sont ouvertes à tous. Ce n’est pas le lieu ici pour répéter tout cela mais je t’invite à te tenir d’un peu plus près informé par ces différents médias.
Quant à l’intérêt que nous voyons au changement de Communauté de Communes, plusieurs pages de ce blog l’expriment on ne peut plus clairement.
Qu’est-ce que ça veut dire exactement se faire « happer par l’agglo d’Alés » ? En quoi serait- il préférable de se faire happer par Le Pont de Montvert ou par Florac ? Merci pour tous les éclaircissements qui me paraissent bien nécessaires .
Soyons raisonnables, Christian. L’agglomération d’Alès, avec ses 150.000 habitants, ne peut en rien être comparée avec Le Pont de Montvert ni même Florac !
Michel REYDON.
Cher Michel (je ne sais lequel car si la question etait posée à Michel Boulanger, la réponse est signée Michel Reydon, mais peu importe le Michel si un Michel répond)
Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions et je me serais contenté de ces réponses si elles avaient vraiment répondu à ce qu’on attend d’un échange qui se veut démocratique. Mais la démocratie exige la transparence et la transparence exige la précision.
1. Est-ce être précis que d’expliquer « passéiste » par « vision dépassée »? Est-ce être précis que de parler d »atouts », de « potentialités » sans en donner le moindre exemple ? Surtout en quoi ces « potentialités », ces « atouts » sont-ils menacés par le rattachement à la communauté de communes des hautes Cévennes ? Genolhac, Chamborigaud, Villefort ne sont-elles pas des « communes voisines « ? Enfin opposer ainsi les « communes voisines » aux « agglomérations de la plaine », la ville à la campagne, la campagne à la montagne, les habitants de l’hiver aux estivants de l’été, à l’heure où de nouveaux moyens de communications (train, auto, avion et surtout internet) brouillent ces clivages, n’est-ce pas cela être prisonnier d’une « vision passéiste » ?
2. Dans la seconde réponse, tu me renvoies à la newsletter et à diverses réunions. On dirait un maître d’école qui gronde le mauvais élève : « tiens-toi un peu plus informé, tu n’es pas venu à notre réunion, je ne répéterai pas ce que j’ai déjà dit, etc. » Je baisse les yeux, je rougis, je croyais que ce blog pouvait servir de cours de rattrapage. Tant pis ! Mais lorsque, plein de honte et de bonne volonté, je relis la newsletter qui annonce le changement de communauté de communes, je cherche en vain quels sont les projets qui ont été empêchés par le rattachement à la communauté des Hautes Cévennes, en vain quels sont les projets « structurants » structurés par l’autre communauté. Et tant pis pour la précision. Je n’ose plus poser de question, les bons élèves vont rire de ma bêtise et le maître va me gronder de nouveau.
3. Tu m’invites enfin à être raisonnable. Mais tu n’expliques pas le mot de « happer » sur lequel portait ma question. En quoi Alès, une de ces terribles « agglomérations des plaines » dont tu parles au début de ta réponse, pourrait-elle « happer » notre petit village puisqu’il appartient de plein droit et de tout temps au département de la Lozère ?
Cher Michel, ne vois dans ma réponse aucune intention polémique. J’espérais juste quelques précisions, pensant que ce qui m’avait échappé pouvait avoir échappé à d’autres et que, quelles que soient les décisions prises, elles seront mieux acceptées si elles le sont pour des raisons précises. La clarté et la précision ne sont-elles pas essentielles à tout échange « démocratique »?
Bonjour Christian,
Il me semble que cet échange tourne à la polémique autour de quelques mots. Nous devrions dès lors en rester là, du moins sur ce blog. C’est un peu la limite des échanges écrits plutôt qu’en face à face. Et cela ne me dérange pas que nous reconnaissions que nous ne sommes pas d’accord sur tout. C’est avec intérêt en tout cas que je poursuivrai une discussion réelle, et non plus virtuelle, avec toi sur ces sujets, ou d’autres.
Encore juste une mise au point ici quant à la disponibilité des informations sur les projets que nous menons ou qui sont menés par la Communauté de Communes des Cévennes au Mont Lozère. Nous mettons en place un maximum de moyens pour informer les citoyens sur ces sujets. Cela représente un investissement considérable en temps et en énergie. Cette démarche a bien entendu ses limites. Tout n’est pas disponible partout. Il faut effectivement prendre la peine de visiter de temps à autre les blogs des commissions extra-municipales ou le site de la CCCML. Il faut effectivement parfois consacrer une soirée à suivre les débats du Conseil Municipal. Il faudra aussi patienter un peu pour voir arriver (sous peu nous l’espérons) sur le site municipal une présentation des différents projets en cours. Et j’espère que tu ne me taxeras pas à nouveau de ‘maître d’école’ – je n’ai de leçon à donner à personne ! – si je conclus qu’il ne faut pas tout attendre des élus, le citoyen doit aussi faire sa part du boulot …
Michel REYDON.
Bonjour à toutes et à tous
OUI, c’est formidable ce que fait notre équipe municipale, cette ouverture au dialogue avec toute la population!
Voilà de quoi nous rendre fier de notre république et de notre démocratie.
Et justement cette république… c’est notre histoire! c’est l’origine de notre département de Lozère auquel nous appartenons. C’est aussi la liberté de culte obtenue en 1789 après les luttes protestantes ( Le Pont de Montvert, Lespinas de Saint Andéol de Clerguemort…).
Il faut défendre ces valeurs, c’est essentiel.
Appartenir à une communauté de communes ne doit pas nous faire oublier ce passé, bien au contraire.
Vialas est une commune de Lozère, de montagne. Autant nous sommes heureux d’accueillir nos estivants venus souvent des régions du sud, autant la vie de Vialas toute l’année est une vie de montagnards tournée vers la Lozère.
Céline Jarretou l’exprime bien ici; vivre à Vialas, élever des enfants, c’est vivre en Lozère.
« J’ai vécu 38 hivers à Castagnols, scolarisé 5 enfants dont 2 nés à Castagnols ». Oui, la vie est en Lozère!
Tout nous rapproche des autres habitants de Lozère. Bien évidemment, les Gardois ne feront qu’une bouchée de nous dans une communauté de commune Gardoise.
Economiquement et culturellement nous risquons beaucoup d’en sortir perdant.
La commune de Vialas, et François Quinsa le ressent comme nous tous ici, c’est la terre du mont Lozère, ce massif de granit entouré de schiste, nos hameaux au delà du Luech, de Trémiéjols à Castagnols, nous mènent aussi vers le Lozère par cette draille de transhumance millénaire du Bougès.
Participer à la Communauté de Communes Cévennes Mont Lozère, c’est aller dans le sens de l’histoire, le bon sens pour Vialas.
Merci, Daniel, pour ces encouragements et cette expression d’une vision résolument positive !
je reprends la parole
pourquoi ,michel (reydon)dis tu que j’ai une vision passeiste alors que je disais simplement que pour moi la notion au seul département me parait depassée ? et que j’allais dans le sens de le réforme des départements ,au contraire actuelle.et s’ouvrant vers les autres et donc le sud comme le souhaite les pouvoirs publics ….
merci de me définir ce qui est la modernité dans cette affaire…. avec retour en arrière à la communauté du pont.
F MAUREL