Réunion publique du 6 mars 2015: une dynamique réelle !

Plus de soixante personnes se sont déplacées pour la réunion publique organisée sur la thématique du transfert de communauté de communes.  Ce qui est remarquable vu le caractère plutôt ardu de la question !

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Les interrogations et commentaires de l’assistance ont principalement porté sur les points suivants:

  • la remise en cause éventuelle à court ou moyen terme de l’adhésion au Pays Cévennes
  • les négociations à avoir avec la Communauté de Communes des Hautes Cévennes concernant les ordures ménagères et la déchetterie
  • la taille critique à atteindre pour une communauté de communes
  • l’adhésion en vue au GAL Causses et Cévennes
  • l’avenir de Vialas dans la Communauté de Communes des Cévennes au Mont Lozère.

La majorité des intervenants a souligné la satisfaction de recevoir des informations précises et d’être consultés sur une question de cette importance.

Enfin, ressort clairement des débats l’attente d’une majorité de citoyens pour une politique volontariste mettant l’accent sur nos spécificités de commue rurale de moyenne montagne plutôt que de considérer notre territoire comme un handicap à tenter de gommer en se rattachant à une zone urbaine lointaine, dont les préoccupations sont bien différentes des nôtres.  Une réelle dynamique est en marche !

6 réflexions sur « Réunion publique du 6 mars 2015: une dynamique réelle ! »

  1. DONADILLE SERGE

    Quelques considérations sur le changement d’intercommunalité

    L’adhésion à la CCHC reposait sur un argument majeur qui n’est jamais évoqué, à savoir celui de l’appartenance à un « bassin de vie », lié au bassin versant de la Cèze. Le constat des migrations naturelles et quotidiennes des administrés ne fait que conforter cette réalité.
    Faire le choix de changer de Communauté de Communes au terme d’une année de mandat paraît pour le moins précipité, notamment au moment même où vont être redéfinis les périmètres des dites Communautés. Nous sommes aujourd’hui dans l’ignorance de ce nouvel agrégat qui n’aura pour conséquence que de confirmer la nécessité de se rattacher à un bassin de vie réaliste, d’autant que nous savons pertinemment que ces périmètres seront considérablement élargis et vont remettre en cause la notion de proximité essentielle à des collaborations et des mises en commun fructueuses. L’hypothèse antérieure qui consistait à faire du canton du Pont de Montvert le cadre naturel de l’Intercommunalité est devenue dans ces conditions parfaitement caduque. Quitte à être aux marches du regroupement, autant bénéficier de l’attraction d’une métropole aux moyens significatifs avec laquelle les moyens de communication nous sont facilités tant par le réseau routier que par les voies ferrées, le « transport à la demande », dont on peut d’ailleurs se demander ce qu’il en adviendra tant dans ses modalités que sur la zone d’intervention ainsi que de son coût pour l’usager.
    Quand j’évoque la précipitation à se déterminer, cela tient aussi aux modalités de répartition des compétences entre les différentes entités (communauté de communes, nouveau découpage territorial, département, région), non arrêtées à ce jour.
    J’observe d’ailleurs que l’action économique, essentielle pour le développement des territoires, en toute hypothèse, reviendra désormais exclusivement à la Région, quelle que soit l’Intercommunalité à laquelle nous serons rattachés.
    S’agissant de la prétendue difficulté à obtenir des financements, les exemples auxquels nous avons été confrontés, témoignent du contraire, ce qui n’est pas surprenant dans la mesure où le législateur a parfaitement autorisé ce cas de figure : aménagement de village, réseau d’eau, station d’épuration, « transport à la demande ».
    Je n’insiste pas sur le supposé changement de région du département voisin qui obéit à de la pure politique-fiction.
    Il m’apparaît en outre qu’il y a une certaine incongruité à vouloir signer des conventions dans les domaines de la culture et de la gestion des déchets dès lors que l’on a la volonté de changer d’Intercommunalité : c’est par la force des choses reconnaître à l’Intercommunalité voulue par la Municipalité, une certaine inefficacité dans ces domaines! Je note d’ailleurs que dans cet esprit, quand nous avions opté pour le choix de la CCHC, les synergies voulues en matière de tourisme, secteur nécessairement transversal, avec la Communauté des Cévennes Mont Lozère se sont heurtées à une fin de non-recevoir de la part de l’office du Pont de Montvert.
    Les Vialassains doivent aussi s’inquiéter des modalités financières de changement d’intercommunalité, eu égard aux crédits mobilisés lors de l’intégration à la CCHC. La reprise en régie municipale des ordures ménagères, eu égard à la vétusté du matériel par exemple , ne serait pas sans conséquence. Il n’en est pas fait état.
    Enfin j’entends l’argument selon lequel, pour appliquer le programme de l’actuelle mandature, il est nécessaire de changer de Communauté. Celui-ci n’a jamais été évoqué pendant la campagne électorale où l’on s’est bien gardé d’en parler.
    Il fut, en revanche, question de démocratie participative. Et pour aller dans ce sens, les scrutins départementaux des 22 et 29 mars fournissaient sans aucun doute, dans cet esprit, l’occasion d’une consultation référendaire de la population, puisqu’on nous avait reproché de ne pas l’avoir faite.
    Cette précipitation s’inscrit dans la volonté déjà observée de remettre en cause de manière idéologique les choix faits antérieurement. La concomitance des dates entre le vote du Conseil Municipal et les élections départementales en est une illustration.
    Enfin, le choix de l’Intercommunalité ne signifie en aucune manière, une défiance à l’égard du département de la Lozère.
    Serge Donadille , VIALAS AU COEUR

    1. Michel Boulanger

      Bonjour Serge.

      Je suis heureux de te voir user ainsi des moyens d’expression mis en place par notre équipe municipale. Bienvenue dans le monde de la démocratie participative ! Par contre, j’ai été étonné de ne pas t’avoir vu le jour de notre réunion publique où tu aurais pu nous faire part de tes réflexions.
      Je vais donc répondre à tes interrogations.

      1. La notion de bassin de vie est une réalité lorsque nous prenons comme base de cette réflexion les lieux où nous faisons nos courses, où nous allons au spectacle, quoi que, et d’autres activités de ce genre. Certes, cette réalité existe, mais ce n’est pas la réalité avec laquelle la gestion d’une commune se construit.
      Donc, la notion de bassin de vie ne nous est nullement étrangère. Si nous n’en avons pas usé jusqu’ici, c’est parce que nous jugeons que ce terme a été mis à toutes les sauces et éclaire donc fort peu le débat. Ainsi, les habitants de Vialas qui vont fréquemment faire leurs achats à Mende ou travailler à Mende, ne vont pas, j’imagine, se considérer comme des Mendois. La personne qui, quotidiennement, fait Orléans-Paris en TGV pour se rendre à son boulot ne doit pas automatiquement se sentir plus concernée par la vie municipale dans la capitale plutôt que par celle de sa commune de résidence. A la notion confuse de ‘bassin de vie’, nous préférons celle de ‘communauté de projet’. Nous souhaitons que notre commune s’associe avec d’autres avec lesquelles nous partageons des caractéristiques de population, de relief, de mode de vie ou de valeurs mais aussi un dynamisme et, finalement, des projets.

      2. A propos de la précipitation dont tu juges que nous faisons preuve en prenant l’initiative de proposer à nos concitoyens le transfert de Communauté de Communes. Il est vrai que nous ne souhaitons pas perdre de temps. Il y a assez à faire pour Vialas et l’année que nous avons passée au sein de la CCHC nous a suffisamment éclairés. Nous nous sommes déjà expliqués sur cette question dans d’autres pages du blog. D’accord avec toi, nous n’avons pas toutes les informations sur la réforme territoriale en cours. Et quand les aurons-nous ? Et qui nous dit qu’un autre gouvernement, ensuite, ne rebattra pas les cartes ? L’attentisme n’est pas mon fort je le reconnais. Mais ce n’est pas de la précipitation que d’agir alors qu’il est encore temps de le faire (que se passera-t-il le jour où, comme cela paraît probable, la CCHC se dispersera aux quatre vents?), sur base d’une analyse sérieuse, avec des partenaires éprouvés et en se donnant des buts, volontaristes d’accord, mais réalistes.

      3. Tu évoques « l’intérêt de bénéficier de l’attraction d’une métropole aux moyens significatifs ». Quel sort pouvons-nous imaginer pour une commune comme la nôtre dans l’orbite d’une ‘grande’ ville ? Les préoccupations de ces gestionnaires sont complètement différentes des nôtres et leurs projets tout autant. Au mieux pourrons-nous peut-être jouer le rôle de ‘banlieue verte’. On peut rêver mieux comme destin pour VIALAS, non ? Je ne pense pas que la solution de s’agréger à une métropole, peu importe laquelle, soit une opportunité pour nous. En effet, vu le manque d’intérêt que suscite le piedmont du Mont Lozère pour le Pays Cévennes (mis à part la carte postale et le nom), je ne vois pas ce qui modifierait cette perception de leur part dans le cadre d’une gestion, obligatoirement déséquilibrée, de l’agglo d’ALES – ou pourquoi pas de NÎMES – sur notre territoire?

      4. Concernant la pertinence des moyens de communication, par exemple, les voies ferrées avec le reste du territoire, je n’ai pas senti un si grand intérêt de la part de l’ancienne équipe municipale lorsqu’il a fallu défendre, à terme, l’existence même de nos gares. Faut-il encore être cohérent avec ses paroles et ses actes. Mais je partage bien évidemment ton analyse quant à la pertinence de ce moyen de transport et de son maillage sur l’ensemble de notre territoire. Nous, nous nous battons pour que cela puisse perdurer.

      5. Tu sembles émettre des doutes quant à la difficulté que nous avons expérimentée ces derniers mois à financer des projets dans une communauté de communes à cheval sur deux départements. Les compétences des départements dans le cadre des financements des collectivités locales restent toujours d’actualité. La contractualisation sur trois ans mise en place par le CG de la Lozère est une réalité. La négociation de ces financements passera par les Communautés de Communes qui devront défendre les projets de leurs communes auprès du Conseil Général. Un courrier récent de Monsieur le Préfet de la Lozère met en avant la nécessité de la gestion des financements de l’ÉTAT par le truchement des Communautés de Communes. Nous devons, aujourd’hui, encore plus qu’hier, travailler au sein de notre département rural. Qui, au vu des dernières discutions parlementaires, devrait perdurer, contrairement aux départements urbains.

      6. Le rattachement du Gard à la région PACA serait, selon toi, de la politique fiction. Personne ne peut évidemment prédire ce qui se passera après les élections départementales, nous sommes d’accord, mais je t’invite à prendre connaissance de cet article de presse. Et rappelons-nous que, il y a un peu plus d’un an, nombreux sont ceux qui auraient taxé de ‘politique fiction’ la composition actuelle du conseil municipal de Vialas …

      7. Ensuite, voilà que tu vois dans nos souhaits de maintenir avec la CCHC des collaborations sur des thématiques spécifiques, une preuve de l’incapacité de la CCCML à gérer efficacement ces compétences. Je te rappelle que nos petites communautés de communes, aux moyens limités, ne peuvent assurer la totalité des compétences optionnelles ou facultatives que leur reconnaît le législateur. Notre approche est pragmatique. Si certaines collaborations complémentaires avec d’autres structures que la CCCML peuvent constituer un plus pour notre commune, pourquoi s’en priver ? C’est d’ailleurs ce que nous pratiquons déjà actuellement puisque nous menons une série de collaborations actives avec la CCCML tout en étant adhérents à la CCHC.

      8. L’ancienne équipe n’a pas pu initier une collaboration en matière de tourisme avec l’OT des Cévennes au Mont-Lozère. Nous, nous avons pu le faire, en développant, avec les mêmes, des synergies efficaces qui devraient d’ailleurs déboucher, dès cet été, sur des retombées économiques pour Vialas (boucles autour du GR68 par exemple). En outre, nous avons réussi à initier une collaboration entre les OT des deux communautés de communes.

      9. Concernant les ordures ménagères et la gestion des déchets, depuis notre entrée dans la communauté de Communes des Hautes Cévennes, nous avons toujours la charge de cette activité, seule la gestion a basculé à la CCHC avec un jeu d’écritures budgétaires pour la financer. Concernant la déchetterie, une contractualisation est envisageable avec la CCHC ou, pourquoi pas, plus tard avec la Commune de Génolhac. Je veux juste rappeler qu’à ce jour, nos ordures ménagères sont toujours transportées jusqu’à Villefort et que la CCHC les transporte bien plus bas dans le Gard pour être traitée encore plus loin par un prestataire que la CCHC voudrait abandonner pour épouser le même circuit que le nôtre… En fait, pour Vialas, seule la redevance a changé, et pas à notre avantage …

      10. J’aborde maintenant un des points de ton intervention qui m’interpelle tout particulièrement. J’évoque ici le reproche que tu nous fais de ne pas avoir organisé un référendum sur la question du transfert de communauté de communes. Contrairement à ce que tu affirmes, pour rétablir quand même la réalité des faits, jamais en campagne nous ne nous y sommes engagés. Par contre, nous avions annoncé notre volonté de ‘jouer le jeu’ de la CCHC, même si ce choix d’intercommunalité n’était pas le nôtre et, au cas où nous estimerions nécessaire d’en sortir, d’organiser une consultation de la population. Nous nous démarquons clairement des pratiques constatées lors de la décision de l’ancienne équipe d’adhérer à la CCHC, sans aucune forme d’information ou de consultation.

      11. Enfin, j’avoue ne pas très bien te suivre lorsque tu vois, dans la proximité des dates de la décision du Conseil Municipal concernant le transfert de Communauté de Communes d’une part et les élections départementales d’autre part, une concomitance suspecte. D’abord, comme expliqué dans ce blog, je te rappelle que notre calendrier en cette matière est simplement dicté par notre volonté d’aboutir dans la démarche pour la fin 2015 ce qui, vu la longueur de la procédure de transfert et sur le conseil de Monsieur le Préfet de la Lozère, nous amène à prendre une décision pour la fin du premier trimestre. Je ne vois pas trop quel avantage tu imagines que nous pourrions tirer de la proximité de dates avec les élections départementales. A moins bien sûr que tu n’insinues par-là qu’en mettant, maintenant, sur la scène publique le débat sur l’intercommunalité, je pourrais agir de la sorte, en tant que Maire de VIALAS dans l’espoir de favoriser ainsi, l’un ou l’autre candidat aux élections départementales.
      Serge, j’attends de ta part un éclaircissement sur ce point pour que je sois sûr que tu ne mets pas en cause mon intégrité déontologique de Maire.

      Michel REYDON.

  2. Lydia LAURENS

    Bonjour mon commentaire arrive un peu tard il est vrai, au vu des informations et des commentaires laissés sur le blog : la décision qui sera prise ce soir qui est sans équivoque !!!
    Je voulais simplement dire que la décision prise par l’ancienne équipe municipale concernant le rattachement à la CCHC a été prise pour le bien de la commune avant tout.
    Les arguments avancés étaient notamment l’appartenance à un « bassin de vie » qui ne me semble pas être une « notion confuse » mais réaliste et ouverte également sur « la culture et les projets ».
    « La communauté de projet » mise en place avec la CCHC est dynamique et existante, je parle notamment des projets organisés par l’APE où les « habitants de la CCHC » ont joué le jeu et ont activement participé aux différentes manifestations (carnaval, théâtre, spectacles…) mais aussi dans le cadre du CEL ….
    Votre décision réfléchit, bien argumentée est justifiée et je respecte votre décision même si je reste septique quand à ce changement.
    Je déplore également de voir encore des polémiques, des sous-entendus et des « piques » pseudo-politique ressortir à la moindre occasion !
    Sur ce ! Bonne journée !

  3. Françoise Toulze

    Ayant lu sur la dernière newsletter que le blog sur l’Intercommunalité serait fermé le 27 mars (même si les textes existants pourront être consultés), je m’empresse d’écrire quelques réflexions.
    Je constate tout d’abord que le registre ouvert à la Mairie n’a recueilli qu’UN avis et que ce blog a recueilli les avis de neuf administrés, si mon compte est bon. Ce n’est pas beaucoup : à croire que le débat démocratique n’est pas si facile. Mais il est d’autant plus difficile qu’il peut paraître décourageant à certains, quand les questions posées ne reçoivent pas de réponses précises et claires. En leur absence, on ouvre la porte aux réactions sentimentales et passionnées, qui font vibrer une Commune, je ne le nie pas, mais ne constituent en rien des éléments de dialogue constructif.
    Par exemple, il aurait été bon de rappeler en préalable à ce débat que l’appartenance à la Lozère n’était nullement remise en cause par le rattachement de Vialas à la Communauté de Communes des Hautes Cévennes. On aurait évité les plaintes sur Vialas qui trahit son histoire et son passé protestant et lozérien (plaintes qui présupposent que l’ancien maire, par exemple, se moquait de ce passé-là!!). On aurait évité aussi de lire qu’il pourrait être fâcheux pour Vialas de «se faire happer par l’agglo d’Alès». Ceux qui écrivent cela laissent croire que Vialas basculerait dans le Gard. Donc, qu’il soit clair que Vialas est en Lozère, élit après-demain les délégués de cantons de Lozère, se voit financer pour tous ses projets de voirie, d’aides sociales, de collèges par le département de la Lozère.
    Ceci une fois rappelé, j’avoue que j’ai du mal à comprendre certaines réflexions lues sur le blog. L’appartenance à une communauté de Communes permet la mutualisation de ressources et de gestion dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la gestion des ordures. Elle ne dicte pas les règles de gestion du patrimoine, ni la relation au passé de chaque commune. Comment, à l’heure de l’Europe, de la mondialisation, des échanges internet, à l’heure des brassages culturels, peut-on craindre de perdre son identité départementale, parce qu’on ne serait pas rattaché au bon côté… Si «cette draille de transhumance millénaire du Bougès» nous mène vers le Mont Lozère, les troupeaux qui l’empruntaient viennent des Cévennes Sud, du Gard, et y retournent pour l’hiver, créant ainsi un pont séculaire entre les deux départements. D’ailleurs, ils montent aujourd’hui par camions et laissent la draille aux promeneurs ou aux forestiers. D’où vient sur ce blog cette vision artificielle des deux Communautés de Communes, une CCCML «rurale et de moyenne montagne», de schiste et de granit face à une CCHC de plaine, «zone urbaine lointaine» (??), faite de grandes métropoles éloignées et prêtes à nous avaler… Et les Causses calcaires de Lozère? Pas de schistes, pas de granit à Génolhac? Villefort, Bonnevaux, Chamborigaud et son viaduc, Sénéchas : ce sont des villages de plaine? Alès est plus éloignée que Florac et que Mende? La défense de la CCHC est qualifiée ainsi par les tenants de la CCCML (je cite) : «cette vision relève du ‘modernisme’ des années 80-90, celui qui tournait le dos à la ruralité, qui cédait à la fascination de la ville». Qu’on ne nous fasse pas rire!…
    À mes yeux, Vialas est une Commune située au coeur des Cévennes, aux marges de deux départements, la Lozère et le Gard, associée par la CCHC à deux «pays» (j’ai découvert ça!), le pays Cévennes et le Pays Cévennes Aigoual Vidourle, une commune du Languedoc Roussillon, de France, d’Europe. Ce n’est pas exagérer que de dire cela puisque ses projets relèvent de financements du Parc National des Cévennes, du Département de la Lozère, de la Communauté de Communes des Hautes Cévennes, des «pays», de la Région, de l’État et de l’Europe.

    Je cherchais en fait une réponse à une question précise : quels projets municipaux ont été empêchés par l’adhésion à la CCHC ?
    Car c’est bien là la seule question qui vaille. Et comme je lisais que, pour trouver ces réponses, il suffisait de lire les newsletters et comptes-rendus de Conseils Municipaux, je suis allée m’y replonger, même si je les avais tous déjà lus au fur et à mesure. Ayant lu des expressions vagues désignant «la lourdeur des financements départementaux et des collaborations aux structures départementales», désignant «l’absence de projet territorial structurant», j’ai cherché ce qu’il y avait sous ces mots.
    Concernant quatre grands projets municipaux, déjà initiés par la gestion précédente, soit la mise aux normes de la station d’épuration, la modernisation de la distribution de l’eau, la construction de l’école et la préservation du patrimoine (toit du Temple, site du Bocard), l’adhésion à telle ou telle Communauté de Communes n’entre pas en ligne de compte.
    D’autre part, beaucoup de travaux sont à envisager avec le Parc National des Cévennes, d’autres avec la CCHC mais à deux reprises, les compte-rendus de la Commission extra municipale ETAS font état du «peu d’écho rencontré à la CCHC à nos propositions». Peut-être parce que les projets ne sont encore que des pistes de recherches, des démarches en cours parfois difficiles : on ne voit pas encore de proposition concrète (ce qui est très normal au demeurant : il faut forcément du temps pour tout cela).
    Sur la gestion de la forêt communale, un partenariat est envisagé avec l’ONF du Gard, représenté par M. Francis Layre. Le Régime forestier du Gard ne fait donc pas peur!…
    Bref, je ne vois aucun projet rendu impossible par l’adhésion à la CCHC.
    Mais peut-être faut-il trouver la clé de cette urgence soudaine à changer d’Intercommunalité , dans deux questions diverses des CR de Conseils des 19 décembre 14 et 31 janvier 15.
    CR du 19 décembre 14 d’abord. Je cite :
    «Validation de la décision prise début septembre sur l’adhésion au GAL Causses Cévennes par la CCHC.
    Contrairement à la décision prise lors du Conseil Communautaire du mois de septembre, l’assemblée délibérante a décidé de ne pas adhérer au GAL Causses Cévennes. Ce revirement de situation n’est pas de bon augure pour l’avenir. Il existe de fortes tensions entre les communes au sein de la CCHC.
    En 2015, pour demander des subventions au Conseil Général de Lozère, il faudra passer par les Communautés de Communes. Le Conseil Municipal de Vialas va entrer dans une démarche de réflexion pour envisager l’avenir et nous déterminer sur l’opportunité d’appartenir à une Communauté de Commune du Gard. Département du Gard, où certains envisagent leur adhésion à la Région PACA. Le débat est ouvert». (fin de citation)
    Or il faut savoir que les GAL (Groupe d’Action Locale) regroupent diverses Communautés de Communes et jusque là, la CCCML et la CCHC, entre de nombreuses autres CC, appartenaient au GAL Cévennes. Il s’agit de programmes de développement essentiellement rural relevant de financements européens. Il apparaît que ce groupement GAL Cévennes fonctionnait bien. Voir sur ce site : http://www.reseau-rural-languedoc-roussillon.eu/. Les projets du GAL Cévennes à cheval sur trois départements (Hérault, Gard, Lozère) et tout entier orienté vers la valorisation des filières agricoles, sylvicoles, la création de micro activités ou micro entreprises etc… , paraissaient entièrement compatibles avec le programme de la Municipalité actuelle.
    Ceci jusqu’au jour où une «Association Causses Cévennes» forme le projet d’un nouveau GAL Causses Cévennes (qui n’existe pas encore). Quand on se reporte aux différents CR de la CCHC (en particulier dans le compte-rendu très détaillé d’une délibération du Conseil Municipal de Chamborigaud, du 05 septembre 2014 : http://www.chamborigaud.fr), et à ceux du GAL Cévennes, on apprend que Vialas a beaucoup pesé pour attirer la CCHC dans ce projet de GAL nouveau, y avait réussi dans un premier temps (le 8 septembre , mais avec une majorité très courte pour l’adhésion : 12 pour et 10 contre). On apprend aussi que, lorsque la décision finale de la CCHC a été un refus d’adhérer à une structure non encore créée, et à l’avenir incertain, la CCCML a quitté le GAL Cévennes. De tout cela, il n’y a que de courtes allusions dans les écrits de la Mairie. S’il faut se faire archiviste pour participer à la vie de la Commune, cela ne favorise pas la vie démocratique.
    Passons au compte-rendu du CM de Vialas du 30 janvier 2015, on lit (toujours dans les questions diverses…) :
    « Communauté de Communes.
    Les subventions du CG seront distribuées aux Communautés de Communes. La CCHT (désigne sans doute la CCHC) du Gard ne sera sûrement pas subventionnée par le CG48 et le CG30 ne subventionnera pas la Commune. Une démarche d’information et de consultation va être mise en œuvre avec la population.
    Suite à cette situation, le Conseil Municipal ne se prononcera pas, jusqu’à nouvel ordre, sur les projets de la CCHC, sans pour cela faire obstruction à son fonctionnement. Une réunion publique est prévue le 06 mars 2015 à 18 h à la Maison du Temps Libre». (fin de citation).

    Tel est le second texte censé éclairer les administrés sur les motifs du changement de CC.
    Bien sûr que le Conseil départemental de Lozère ne subventionne pas la CCHC, majoritairement formée de Communes du Gard. Et alors ? Est-ce nouveau? La Lozère est-elle le seul «subventionneur» sérieux? Sur les projets qui relèvent des compétences de la CCHC, les subventions iront à toutes les communes de cette CC, y compris à celles de Lozère. Il y a une multiplicité de CC en France à cheval sur deux départements. Quant à ce qui relève des financements départementaux, bien sûr que la Commune sera financée par le Conseil Départemental de Lozère. Bien sûr que celui du Gard ne subventionnera pas Vialas! Décidément, j’ai beau relire cette phrase, je n’y vois pas motif à rébellion…Et la réponse faite dans le blog sur cette question (point 5 de la réponse à Serge Donadille) ne m’éclaire pas. Mille excuses…Pourtant, Vialas décide de bouder la CCHC, d’organiser une consultation. Ne vous semble-t-il pas, chers vialassains, que les jeux sont faits et qu’après-demain, le vote unanime du Conseil tranchera.
    Rien de choquant à cela. Le CM prend les décisions, c’est son rôle. Mais j’ai trop entendu qu’enfin, on délibérait, enfin on demandait l’avis des gens, enfin la population pouvait s’exprimer. Personnellement, je suis déçue, car ceux qui approuvaient n’ont pas donné d’argument de fond (on ne gère pas une commune avec des «j’aime, j’aime pas»), et ceux qui, sans désapprouver, posaient des questions de fond, n’ont pas reçu de réponse convaincante : les renvoyer aux CR et réunions ne pouvait que susciter la frustration. Car il fallait aller chercher encore plus loin les dessous d’une décision qui concerne autant le rattachement à un Gal en gestation que l’adhésion à la CCCML.
    Ainsi, comme, je le redis, je n’ai vu aucun projet communal empêché par l’adhésion à la CCHC, je ne comprends pas cette soudaine précipitation pour un projet qui n’avait jamais été évoqué pendant la campagne électorale. C’est cette absence de motif clair qui fait que certains s’interrogent sur d’éventuelles raisons cachées…Et puis, n’y a-t-il pas une procédure en cours au Tribunal Administratif? Pourquoi ne pas attendre sa décision?
    Je demande des excuses pour ce texte trop long. Et encore, je n’ai pas parlé des transports SNCF et de la gare de Genolhac, du transport à la demande créé par le Conseil Départemental du Gard et que nous allons perdre, et de la déchetterie de Génolhac… On nous annonce que des conventions seront passées avec notre future ex-Communauté de Communes. À quoi bon la quitter si vite alors ?

    1. Michel Boulanger

      Vous avez eu, Françoise, la possibilité d’exprimer ici votre point de vue et vous en avez usé tant et plus. C’est la volonté de l’équipe municipale que de jouer le jeu d’une réelle démocratie participative. Ce faisant, nous le savions du début, nous n’avons pas choisi la voie de la facilité. C’est d’un investissement sur l’avenir qu’il s’agit. Nous estimons que les citoyens sont assez mûrs pour participer au travail de l’équipe municipale, que ce soit ici, dans les commissions extra-municipales (qui font de l’excellent travail) ou ailleurs, et les réactions que nous recevons des citoyens constituent un réel encouragement. Vous considérez, au vu des commentaires publiés sur ce blog, que « c’est difficile ». Un tel jugement ne nous émeut guère. Nous préférons regarder vers l’avant. Et puisque vous semblez aimer les décomptes, vous noterez que, à côté de l’unique avis émis sur le registre tenu en mairie, on relève une vingtaine de commentaires laissés sur ce blog, 179 personnes différentes ayant – à ce jour – visité ce blog (avec une moyenne de 4,5 pages lues par visite, soit en gros la totalité du texte) et une soixantaine de personnes ayant participé (et même activement participé !) à la réunion publique. Pour une commune de 498 habitants, enfants et vieillards inclus (chiffres INSEE, 2011), il faudrait vraiment un esprit chagrin pour trouver négatif un tel résultat !

  4. Anne Petit

    J’ai juste envie d’applaudir à la lecture de ce blog, preuve s’il en est d’une réelle démocratie participative: lieu d’expression et d’échange!
    BRAVO

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